01/07/2014

Une Tronculite sub-aiguë de la... quoi ??? (Part. III)

 « Kurununsu Yu... » Oui oui ça va, j'arrive ! Il est 11h28 et j'en suis à ce que je crois être l'étape finale. Entre temps on m'a fait passer une échographie (le corps et ses mystères...) où une infirmière m'a tartinée d'un gel translucide à l'odeur écœurante et tenace qui d'ailleurs me poursuivra quelques jours durant.

J'entre alors dans le cabinet, nimbée de ma frangrance by Play doh (mais si voyons, souvenez-vous : « La pâte à modeler, c'est plus rigolo avec Play doh »!!) et me trouve de nouveau face au visage fatigué du médecin pas mignon du tout.

Au sommet de Rishiri... Un autel!!!

Soudain, chose absurde me direz-vous, je regrette de ne pas avoir vu tous les épisodes de Grey's Anatomy en japonais... Car comme victime d'une incontinence verbale, le monsieur en blouse blanche se met à déblatérer toute une papardelle de termes médicaux, que même en français, et ben j'aurais rien compris. Je retiens simplement disease, vein trombosis et 心配じゃない (pas de souci). Voyant mes sourcils se froncer comme jamais, il me colle entre les mains en bredouillant quelques mots d'anglais, la copie de la page Wikipédia d'un sombre syndrome « inventé » par M. Henri Mondor.


Curieusement je pense à la chanson de C. François « Ça s'en va et ça revient » en lisant que l'anomalie part comme comme elle est arrivée. C'est-à-dire, comme ça, sans raison aucune. Le traitement ? Il n'y en a pas. Mais par contre, Riger San, vous seriez gentille de revenir dans trois mois afin de voir si tout va bien... Rassurée par le sourire ravagé (Rappelez-vous le bain de bouche à la soude...) mais naturel de mon médecin, je promets solennellement de lui rendre visite en Octobre. 
Il m'a rarement été donné de payer une facture médicale avec autant de gratitude et d'entrain. Comme une forte envie de mettre une grosse ambiance dans la salle d'attente à coup de Hiphiphip Hourra et "Tournez les serviettes". gaijin* dévergondée fasse danser sur les tables!

Cela dit les regards de chouette des autres patientes et la retenue ambiante calment mes ardeurs et je repars sans encombres. Manquerait plus que la

A noter pour la prochaine visite: Penser à ramener son propre pyjama...

*Terme un peu péjoratif pour désigner les étrangers.