29/02/2012

Avez-vous déjà vu des films d'horreur japonais du temps où la couleur n'avait pas encore inondé les pellicules? Et bien je pense que ceux-là ne m'ont guère facilité l'intégration dans la maison de Kagoshima.
Je n'ai jamais aimé arriver dans un lieu inconnu en pleine nuit. Il fait très sombre (à moins d'être sous un mirador) et dès la sortie de la gare, les repères sont inexistants.  Mission 1: Repérer Kenji-San, mon hôte (celui avec qui je travaillerai pendant les deux semaines à venir). Faites que ça ne soit pas cet homme étrange assis sur le banc... Ni celui qui se gratte le nombril...
Je sors sur le parking et soudain déboule un pick-up rouge impeccable. Là, le sosie nippon de Jean Reno dépasse la tête de la fenêtre et me dit: "Arru yu kuremonsu san?"* Yes, c'est moi.


Après une conversation en anglais approximatif, mon hôte me dépose à l'ancienne maison de sa mère (décédée, soit-dit en passant), et après m'avoir fait quelques recommandations, repart chez lui, me laissant seule. Une vraie maison à l'ancienne, avec des shôji (porte coulissante de papier japonais, montée sur une trame de bois), des tatamis fatigués et des néons à vous donner un teint d'endive malade. Le vent au dehors fait bouger les feuillages et les branches des arbres du jardin (en friche totale) frottent contre la moustiquaire des porte-fenêtres.

Je suis forte, il ne peut rien m'arriver. Pas même un fantôme....N'est-ce pas...?

  (* "êtes-vous Mlle Clémence?")

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